J'entends souvent parler du pardon, de cercle de pardon...
Mais le pardon sous-entend l'idée de faute. Même s'il s'agit de demander pardon plutôt que de pardonner, cela sous-entend que quelqu'un (en loccurence nous-même) est en faute. Or je préfère parler d'ignorance, d'inconscience que de faute. De plus, j'ai découvert que lorsqu'un travail d'introspection est effectué suffisamment en profondeur, la notion même de pardon s'efface. Il y a des années en arrière, j'étais extrêmement en colère contre un homme qui m'avait mis dans une situation très difficile. Je lui en voulais terriblement. Ma colère se transforma en rage, puis bientôt en une haine féroce. Je passais mes journées et mes nuits à lui exprimer dans ma tête à quel point son attitude était impardonnable. Je le détestais, imaginais les pire vengeances. Il m'a fallu tout un travail intérieur pour aller voir en moi ce qui avait été touché. Il m'a fallu une profonde méditation pour que je retrouve le lien d'amour que j'avais perdu dans ma haine. Mais une fois que ce travail fut fait, je réalisais non sans stupéfaction qu'il n'y avait plus rien à pardonner. Car comment voir celui qui m'avait conduit à des prises de conscience fondamentales comme un agresseur ? Il n'y avait plus qu'un immense MERCI...
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« J’ai tout essayé, j’ai fait 36 thérapies, rien ne marche, j’en ai marre ! » Voilà le genre de discours que j’entends de plus en plus souvent parmi ceux qui frappent à ma porte. Certains sont parfois devenus thérapeutes eux-mêmes à force d’y consacrer tout leur temps. Or ce discours, je le connais bien… Et pour cause : personnellement, je l’ai tenu pendant des années. Je souffrais, je faisais tous les efforts du monde pour m’en sortir, j’investissais mon temps et mon argent dans des thérapies et invariablement, je retombais dans les mêmes pièges et les mêmes situations.
A chaque nouvelle thérapie, j’avais le sentiment d’avoir découvert enfin une méthode un peu révolutionnaire, qui « marchait pour de bon ». J’avais des prises de conscience, les choses s’éclairaient, j’allais mieux et je voyais enfin le bout du tunnel. Je me disais « Ca y est, maintenant j’ai compris mon problème et j’ai tellement souffert ce coup-là, que cette fois, c'est forcément la bonne, je m’en suis sortie ! » Et puis quelques mois, quelques années après… Boum ! Tout m’explosait à nouveau en pleine figure ! Il y avait alors un désespoir profond et l’envie d’en finir avec cette vie qui finalement me paraissait si injuste et cruelle. Désespoir accru par le fait que je me comparais aux autres : alors que je passais plus de temps en thérapie et faisais plus d’effort qu’eux, au final, je m’en sortais moins bien : quelle injustice ! Puis grâce aux accompagnements en ressenti thérapeutique de Darpan cette souffrance infernale a enfin fini par céder. Elle s’est dissoute un beau jour, et j’ai su, de manière absolument certaine et sans l’ombre d’un doute qu’elle ne reviendrait plus : parce que le mécanisme même de cette souffrance avait été détruit. Aujourd’hui j’accompagne à mon tour en ressenti thérapeutique ceux qui souffrent et veulent s’en sortir. Evidemment, il n’est pas facile de proposer un travail thérapeutique à celui qui en a déjà essayé plusieurs en vain. Et pourtant, j’aimerai par cet article vous dire, si c’est votre cas, que tout n’est pas perdu et que l’issue existe bel et bien. Le chemin vers la sortie du tunnel est déjà tracé. Vous ne l’avez pas raté, au contraire, vous êtes dessus. En fait, toutes vos thérapies en font partie. Voyez que vous avez tenu jusque-là, et que vous avez cherché, parfois d’arrache-pied, là où beaucoup auraient déjà laissé tomber depuis longtemps, là où tant d’autres ont fait le choix de s’anesthésier par la drogue, l’alcool ou les antidépresseurs. Vos « échecs » de thérapie sont en réalité la preuve que vous « réussissez » à persévérer. La preuve que tout au fond de vous, cette pulsion de vie ne s’est pas éteinte et cherche à se libérer coute que coute. Avez-vous conscience de cela ? Pour ce qui est des thérapies, elles ne sont pas à renier. Grâce à elles, vous avez eu des prises de conscience, vous avez sans doute changer de comportement même si vous ne vous en êtes pas forcément rendu compte, vous avez traversez des épreuves et vous en êtes sorti. Mais si ces thérapies vous ont soulagé, elles ne vous ont pas guéri. Elles vous ont appris à tenir la tête hors de l’eau et à ne pas vous noyer, mais elles ne vous ont pas appris à nager. Elles n’ont pas été suffisamment en profondeur. Elles vous ont permis de couper la mauvaise herbe, mais pas de la déraciner pour de bon. Et la mauvaise herbe repousse, vous laissant l’impression d’un travail sans fin. Vous êtes alors fatigué d’avance à l’idée de recommencer… au moment même où vous approchez du but. Et plus la racine est profonde, et plus vous avez besoin de quelqu’un qui a fait un travail dans les profondeurs. Car vous ne pouvez être guidé que par quelqu’un qui a déjà fait ce chemin lui- même. Si vous devez faire une expédition dans l’Himalaya, vous n’allez pas vous faire accompagner par quelqu’un qui a lu un livre sur la montagne ou un randonneur, n’est-ce pas ? Beaucoup de thérapeutes sont comme des randonneurs expérimentés. Ils peuvent guider efficacement de nombreuses personnes sur des sentiers de montagne. Mais ils n’ont pas l’expérience suffisante pour vous faire gravir l’Everest. Car contrairement « aux autres qui réussissent » et auxquels vous vous comparez parfois, le défi que la vie vous présente n’est pas une simple petite montagne ! Les thérapies que vous avez effectuées jusque-là n’ont pas été vaines, elles vous ont « entrainés » comme un alpiniste a besoin de s’entrainer avant l’ascension d’un sommet. Mais tôt ou tard vous aurez besoin d’un guide spécialisé qui connait bien la route, car chaque pas vers la racine de votre souffrance initiale peut vous faire basculer. Quand vous aurez suffisamment souffert, si vous êtes réellement prêt à tout pour vous en sortir, alors : Ce guide apparaitra Vous le reconnaitrez Et vous le suivrez.pour modifier. Je vois passer de plus en plus de messages sur les anges, les guides, les entités, les êtres de lumière etc… aussi ai-je eu envie d’interroger ce qui parait souvent devenu comme une évidence dans les milieux des médecines parallèles ou de la spiritualité, et que l’on ne remet plus en question. Je préviens que je ne doute absolument pas de l’existence de gens sincères, sérieux et au contact d’un monde auquel nous n’avons pas aussi facilement accès qu’eux. Je sais que ceux-là ne sont pas si nombreux et ne m’en voudront pas de cet article, qui a justement vocation à faire le tri et comprendre les véritables enjeux. J’ai bien conscience de mettre les pieds dans le plat en parlant de ce sujet, et je sais qu’il soulèvera sans doute des réactions, à la hauteur de ce qu’il touche intérieurement. Mais si nous voulons construire un autre monde, pourra-t-on vraiment le faire sans la remise en question de nos modes de pensées et de croyances ?
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