Nathalie Chiesa, Thérapeuthe à Neuville. Spécialiste couple, approche du ressenti thérapeutique selon Darshan. Méthode du Rêve Eveillé Libre.
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Le pardon

18/11/2020

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J'entends souvent parler du pardon, de cercle de pardon...
Mais le pardon sous-entend l'idée de faute. Même s'il s'agit de demander pardon plutôt que de pardonner, cela sous-entend que quelqu'un (en loccurence nous-même) est en faute.
Or je préfère parler d'ignorance, d'inconscience que de faute. 
De plus, j'ai découvert que lorsqu'un travail d'introspection est effectué suffisamment en profondeur, la notion même de pardon s'efface. 

Il y a des années en arrière, j'étais extrêmement en colère contre un homme qui m'avait mis dans une situation très difficile. Je lui en voulais terriblement. Ma colère se transforma en rage, puis bientôt en une haine féroce. Je passais mes journées et mes nuits à lui exprimer dans ma tête à quel point son attitude était impardonnable. Je le détestais, imaginais les pire vengeances. 
Il m'a fallu tout un travail intérieur pour aller voir en moi ce qui avait été touché. Il m'a fallu une profonde méditation pour que je retrouve le lien d'amour que j'avais perdu dans ma haine. Mais une fois que ce travail fut fait, je réalisais non sans stupéfaction qu'il n'y avait plus rien à pardonner. Car comment voir celui qui m'avait conduit à des prises de conscience fondamentales comme un agresseur ? Il n'y avait plus qu'un immense MERCI...
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Quand on a tout essayé en thérapie et que rien ne marche...

3/7/2020

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« J’ai tout essayé, j’ai fait 36 thérapies, rien ne marche, j’en ai marre ! » Voilà le genre de discours que j’entends de plus en plus souvent parmi ceux qui frappent à ma porte. Certains sont parfois devenus thérapeutes eux-mêmes à force d’y consacrer tout leur temps. Or ce discours, je le connais bien… Et pour cause : personnellement, je l’ai tenu pendant des années. Je souffrais, je faisais tous les efforts du monde pour m’en sortir, j’investissais mon temps et mon argent dans des thérapies et invariablement, je retombais dans les mêmes pièges et les mêmes situations.

A chaque nouvelle thérapie, j’avais le sentiment d’avoir découvert enfin une méthode un peu révolutionnaire, qui « marchait pour de bon ». J’avais des prises de conscience, les choses s’éclairaient, j’allais mieux et je voyais enfin le bout du tunnel. Je me disais « Ca y est, maintenant j’ai compris mon problème et j’ai tellement souffert ce coup-là, que cette fois, c'est forcément la bonne, je m’en suis sortie ! » Et puis quelques mois, quelques années après… Boum ! Tout m’explosait à nouveau en pleine figure !
Il y avait alors un désespoir profond et l’envie d’en finir avec cette vie qui finalement me paraissait si injuste et cruelle. Désespoir accru par le fait que je me comparais aux autres : alors que je passais plus de temps en thérapie et faisais plus d’effort qu’eux, au final, je m’en sortais moins bien : quelle injustice !


Puis grâce aux accompagnements en ressenti thérapeutique de Darpan cette souffrance infernale a enfin fini par céder. Elle s’est dissoute un beau jour, et j’ai su, de manière absolument certaine et sans l’ombre d’un doute qu’elle ne reviendrait plus : parce que le mécanisme même de cette souffrance avait été détruit.

Aujourd’hui j’accompagne à mon tour en ressenti thérapeutique ceux qui souffrent et veulent s’en sortir. Evidemment, il n’est pas facile de proposer un travail thérapeutique à celui qui en a déjà essayé plusieurs en vain. Et pourtant, j’aimerai par cet article vous dire, si c’est votre cas, que tout n’est pas perdu et que l’issue existe bel et bien. Le chemin vers la sortie du tunnel est déjà tracé. Vous ne l’avez pas raté, au contraire, vous êtes dessus. En fait, toutes vos thérapies en font partie. Voyez que vous avez tenu jusque-là, et que vous avez cherché, parfois d’arrache-pied, là où beaucoup auraient déjà laissé tomber depuis longtemps, là où tant d’autres ont fait le choix de s’anesthésier par la drogue, l’alcool ou les antidépresseurs. Vos « échecs » de thérapie sont en réalité la preuve que vous « réussissez » à persévérer. La preuve que tout au fond de vous, cette pulsion de vie ne s’est pas éteinte et cherche à se libérer coute que coute. Avez-vous conscience de cela ?

Pour ce qui est des thérapies, elles ne sont pas à renier. Grâce à elles, vous avez eu des prises de conscience, vous avez sans doute changer de comportement même si vous ne vous en êtes pas forcément rendu compte, vous avez traversez des épreuves et vous en êtes sorti. Mais si ces thérapies vous ont soulagé, elles ne vous ont pas guéri. Elles vous ont appris à tenir la tête hors de l’eau et à ne pas vous noyer, mais elles ne vous ont pas appris à nager. Elles n’ont pas été suffisamment en profondeur. Elles vous ont permis de couper la mauvaise herbe, mais pas de la déraciner pour de bon. Et la mauvaise herbe repousse, vous laissant l’impression d’un travail sans fin. Vous êtes alors fatigué d’avance à l’idée de recommencer… au moment même où vous approchez du but.

Et plus la racine est profonde, et plus vous avez besoin de quelqu’un qui a fait un travail dans les profondeurs. Car vous ne pouvez être guidé que par quelqu’un qui a déjà fait ce chemin lui- même. Si vous devez faire une expédition dans l’Himalaya, vous n’allez pas vous faire accompagner par quelqu’un qui a lu un livre sur la montagne ou un randonneur, n’est-ce pas ? Beaucoup de thérapeutes sont comme des randonneurs expérimentés. Ils peuvent guider efficacement de nombreuses personnes sur des sentiers de montagne. Mais ils n’ont pas l’expérience suffisante pour vous faire gravir l’Everest. Car contrairement « aux autres qui réussissent » et auxquels vous vous comparez parfois, le défi que la vie vous présente n’est pas une simple petite montagne !

Les thérapies que vous avez effectuées jusque-là n’ont pas été vaines, elles vous ont « entrainés » comme un alpiniste a besoin de s’entrainer avant l’ascension d’un sommet. Mais tôt ou tard vous aurez besoin d’un guide spécialisé qui connait bien la route, car chaque pas vers la racine de votre souffrance initiale peut vous faire basculer. Quand vous aurez suffisamment souffert, si vous êtes réellement prêt à tout pour vous en sortir, alors :
​

Ce guide apparaitra
Vous le reconnaitrez
Et vous le suivrez.
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Pourquoi je ne contacte pas les anges, les guides et les êtres de lumière...

8/5/2020

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Je vois passer de plus en plus de messages sur les anges, les guides, les entités, les êtres de lumière etc… aussi ai-je eu envie d’interroger ce qui parait souvent devenu comme une évidence dans les milieux des médecines parallèles ou de la spiritualité, et que l’on ne remet plus en question. Je préviens que je ne doute absolument pas de l’existence de gens sincères, sérieux et au contact d’un monde auquel nous n’avons pas aussi facilement accès qu’eux. Je sais que ceux-là ne sont pas si nombreux et ne m’en voudront pas de cet article, qui a justement vocation à faire le tri et comprendre les véritables enjeux.  J’ai bien conscience de mettre les pieds dans le plat en parlant de ce sujet, et je sais qu’il soulèvera sans doute des réactions, à la hauteur de ce qu’il touche intérieurement. Mais si nous voulons construire un autre monde, pourra-t-on vraiment le faire sans la remise en question de nos modes de pensées et de croyances ?
En cette période où domine la peur (que ce soit celle du corona virus ou de son vaccin et des questions de liberté qu’il soulève), il est tentant de se réfugier auprès d’une entité « supérieure » qui saurait nous guider et nous délivrer de ce sentiment très inconfortable. Il peut être facile de foncer tête baisser vers ce qui rassure, ou se laisser séduire par une expérience nouvelle qui ouvre sur d’autres horizons. Mais dans le fond, quelles garanties avons-nous ?
- Quelle garantie avons-nous que cette entité existe bel et bien ? Car si nous avons besoin d’un intermédiaire pour la contacter, et si par nature elle est invisible,nous ne pouvons pas vérifier par nous-même à qui nous avons à faire. De plus, quelqu’un d’expérimenté dans la relation pourra vite lire en nous. Je me souviens avoir assisté une fois à une séance de voyance. Une femme leva timidement la main pour poser sa question. Sa voix était tremblotante et à peine audible, son allure particulièrement chétive et courbée. Le médium prit un air imposant et lui dit d’un ton ferme et assuré : « je vois… que vous n’avez pas confiance en vous et que tous vos problèmes viennent de là ! ». La jeune femme acquiesça immédiatement et fut stupéfaite de ce qui lui apparaissait à elle comme une révélation. Pour quiconque est habitué à lire la posture du corps, le ton, le positionnement, les gestes involontaires… bref l’inconscient, il est très facile de faire passer des évidences pour des révélations, même sur des aspects beaucoup plus subtiles que dans cet exemple, certes caricatural, mais malheureusement vrai.  

- Quelle garantie avons-nous que cette entité soit vraiment bienveillante ? Le simple nom « d’ange » ou « d’être de lumière » est -il honnêtement suffisant ? Et pourquoi un être dans l’au-delà serait-il forcément « supérieur » à nous ?  
 
- Quelle garantie avons-nous que le message délivré par le thérapeute « canal » ne soit pas teinté de ses propres représentations et interprété de manière totalement fausse ? J’ai passé plus de 20 ans à nettoyer ce lien avec mon propre ressenti. Je sais malheureusement à quel point il est facile de se leurrer, à quel point les jeux de transferts et contre transfert sont puissants. Être canal est bien loin de suffire à mes yeux ! Certains sont très ouverts à ces dimensions mais manquent complètement d’ancrage dans la réalité et vous égarent sur de fausses pistes.  D’autres recherchent inconsciemment le pouvoir que cette position procure : ils savent prendre un ton convaincant pour asséner leurs impressions comme des vérités indubitables. D'autres, plein de bonnes volontés, ne connaissent rien des pièges de la relation d'aide, ni du cadre qu'elle nécessite et qui est primordial. D’autres encore ont bien compris que réconforter une personne dans la détresse ou lui éviter un travail de deuil forcément douloureux peut être un business juteux…  
Mais nous pouvons aller voir encore un peu plus loin, et regarder aussi en nous ce qui se passe dans cette fascination des guides extra sensoriels :
- N’y a-t-il pas à la base en nous une inquiétude, une urgence, un sujet préoccupant ? Regardons en nous, simplement, avec honnêteté et un peu de courage.
- A quelle question n’arrivons-nous pas à répondre seul pour que nous allions en chercher la réponse à l'extérieur de nous ?
- Au fond, quelle phrase souhaiterions-nous entendre pour être rassuré ? Et quelle inquiétude vit encore en nous (et vivra encore en nous !) à un niveau plus profond que toutes ces paroles rassurantes -mais superficielles- que nous recherchons ?
- Y a-t-il une situation qui nous laisse un goût d’impuissance, de résolution impossible, pour que nous nous en remettions à une force supposée « supérieure » ?
Vous l’aurez compris, je n’utilise pas les anges, ni les guides, ni les entités etc… car mon but n’est pas de vous donner une réponse mais de vous inviter à la découvrir en vous, par vous-mêmes, de manière fiable et autonome. Même si la situation vous paraît impossible, sans solution, il y a toujours une voie intérieure que vous n’avez pas explorée. Allez la chercher vous fera grandir, la découvrir sera merveilleux. Tout est déjà là en vous, mais juste encore inaccessible.
Et lorsque vous sserez enfin au contact de votre ressenti profond, vous n’aurez plus besoin d’ange ou d’êtres spéciaux : vous serez le guide.

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Sommes-nous aux commandes ?

26/4/2020

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J’aime souvent donner cette image : lorsque j’étais enfant, il y avait un grand parc d’attraction dans lequel nous nous rendions quelque fois. Il y avait en particulier un circuit réservé aux tous petits. Agés de 2 à 4 ans au plus, les enfants montaient seuls dans une petite voiture, qui avançait toute seule sur un rail. Lorsque le rail tournait à droite, les roues de la voiture pivotaient automatiquement, entraînant le volant, et par la même occasion les bras de l’enfant qui le tenaient. Ainsi, l’enfant avait-il l’illusion de conduire. Il pensait qu’il dirigeait la voiture, et quoi de plus normal ? Il voyait ses bras sur le volant, il voyait le volant tourner et la voiture aller dans le même sens. Pour l’enfant, il n’y avait pas d’autre réalité que celle-ci : il dirigeait la voiture. Et il ressortait très fier de son tour de manège ! Mais depuis notre vision adulte, nous voyons bien qu’il n’en est rien et que ce n’est pas l’enfant qui dirige la voiture, mais le rail.
C’est exactement la même chose dans la vie, et comme dans cet exemple, il faut disposer d’une certaine vision pour s’en apercevoir. Il faut avoir vu le rail, c’est-à-dire avoir pris conscience qu’un mécanisme nous gouverne, pour le voir non seulement à l’œuvre en nous d’abord, mais ensuite chez la plupart des gens.
Indirectement, on peut déjà constater ce phénomène lorsque certains événements reviennent sans cesse dans notre vie, comme si nous étions frappés de malédiction. C’est ce qu’on appelle des schémas répétitifs. Un exemple souvent cité est celui des femmes battues. Ces femmes peuvent changer de partenaires, elles retombent toujours sur un homme violent, même si au départ certains d’entre eux peuvent se présenter comme de tendres agneaux. La rencontre amoureuse est d’ailleurs particulièrement intéressante à ce sujet. Nous pensons souvent que nous tombons amoureux de telle ou telle personne selon des critères que nous avons choisis : un homme qui a une bonne situation, un certain charisme, une femme qui a un physique attrayant, telle autre qui a une intelligence que l’on admire, encore une autre qui est particulièrement douce et attentionnée… La liste est infinie. Mais si l’on regarde de plus près la relation, au bout de quelques temps, on se rend compte que cet homme ressemble étrangement à notre père par certains traits de caractères, cette femme à notre mère, ou à cette ex que j’ai eu du mal à quitter… Tout se passe comme si ce partenaire venait particulièrement nous faire rejouer ce qui n’a pas encore été réglé dans notre histoire de vie. Et nos critères de départ s’effacent bien vite au profit de ce que cette relation vient révéler de difficulté, de souffrance, de frustration, d’attentes… qui, en réalité, sommeillaient déjà en nous avant la rencontre.  Tout comme l’enfant, nous nous sommes fait leurrer. Nous pensions avoir « choisi » cette personne, mais le choix s’est fait bien en amont de notre simple volonté. Nos critères sont à l’image du volant de la petite voiture : une illusion, une erreur de perception.
La bonne nouvelle toutefois, est qu’à la différence du parc d’attraction, voir ce rail invisible va permettre de s’en libérer ! Et d’un pouvoir illusoire et infantile, basé sur un sentiment d’insécurité, il est possible de découvrir un pouvoir authentique et de nourrir une relation de confiance en la vie. Une femme battue, pour reprendre mon exemple, peut ainsi voir ce qui se rejoue en elle. La mise en lumière de mécanismes inconscients, c’est-à-dire des mécanismes qui simplement échappent encore à sa conscience, va lui permettre de ne plus tomber dans ses pièges habituels. Petit à petit, elle va pouvoir écarter de sa vie ce type de relations. Faire ce travail de mise en lumière, de prise de conscience, est donc à mon sens une exploration fascinante, qui nous replace sur une voie que nous avons cette fois choisie, et nous permet d’aller dans les directions que nous souhaitons. Mais cela exige un travail intérieur. Il y a un prix à payer : celui du thérapeute, certes, mais surtout celui de se confronter à de vieilles blessures, à des peurs, à nos côtés sombres etc… Mais le prix de notre inconscience n’est-il pas plus cher ? On oublie souvent d’évaluer ces conséquences sur notre santé, sur notre entourage, sur notre bien être…
Il est pour moi assez étonnant de voir beaucoup de personnes s’enliser dans leurs difficultés et refuser de s’engager dans un travail auprès d’un professionnel compétent. L’argument qui revient souvent est qu’elles veulent « s’en sortir seule ». Mais comment s’en sortir seul lorsque on est pris dans l’illusion ? Je vois souvent ces personnes se mettre à écrire des lignes de pensées positives, à prier, à chercher des recettes toutes prêtes dans la presse… sans voir que ces solutions, sous-tendent une résolution magique et infantile, qui ne leur permettra pas de découvrir ce pouvoir sur leur vie. Or c’est justement ce regard extérieur du professionnel qui va permettre de mettre en lumière les angles morts, les voies sans issue, les fausses pistes. Vouloir s’en sortir seul est en réalité une manière de vouloir continuer à croire que nous sommes au contrôle, et à préserver notre orgueil. C’est un mauvais calcul, car celui-ci ne sera pas épargné : le principe de l’illusion, est que tôt ou tard, elle explose comme une bulle de savon. Et contrairement à un travail intérieur, tout l’apprentissage de notre manière de fonctionner et toute la découverte sur cette relation invisible de la vie, n’auront pas eu lieu : la rencontre avec notre vrai pouvoir, celui de voir que nous ne contrôlons pas la vague mais que nous pouvons surfer dessus, aura été manquée…

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Comment prendre une bonne décision ?

14/4/2020

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​Souvent nos décisions proviennent de réactions émotionnelles : la peur, la colère, le désespoir… en sont à l’origine. Ces décisions-là sont plutôt rapides car impulsives. Elles proviennent fréquemment de mécanismes intérieurs ou de schémas inconscients qui nous manipulent et qui doivent être dévoilés. Les conséquences de ces décisions font partie de ce jeu et leurs effets, souvent néfastes, constituent un signal qui nous indiquent qu’un travail de nettoyage intérieur doit être entrepris. Celui-ci nous permettra au passage de comprendre notre fonctionnement et de ne pas retomber dans le même piège si une situation similaire venait à se représenter.
En dehors de ces décisions émotionnelles, lorsque nous sommes face à un choix, nous prenons en général un certain temps de réflexion : nous cherchons à prendre la « bonne décision ». Plus ce choix est important à nos yeux, plus la décision s’avère longue et difficile à prendre. Et parfois nous tergiversons sans fin, balançant d’un coté ou de l’autre, sans pouvoir aller dans un sens donné.
Par « la bonne décision », nous sous-entendons par-là celle qui nous sera la plus favorable, celle qui débouchera sur la situation la plus confortable. Mais voilà, nous n’avons pas de boule de cristal et quelque soient nos tergiversations, elles ne reposent que sur les hypothèses et des suppositions. L’avenir ne pouvant jamais être garanti, nous ne pouvons pas avoir une exigence sur le résultat de nos choix : même avec toutes les précautions possibles, les conséquences futures de nos choix présents restent incontrôlables.
Donc en réalité, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision en terme de résultat, il n’y a que celle que l’on prend et que l’on va devoir assumer.
Enfin, il y a les décisions « intuitives ». Celles-là se basent sur notre ressenti profond, mais encore faut-il que ce ressenti ait été suffisamment « nettoyé » de tout ce qui le pollue et l’encombre : c’est-à-dire que les mécanismes inconscients qui nous gouvernent aient été suffisamment vus et désinvestis pour permettre un lâcher-prise. Si l’on s’en réfère à mon article « sommes-nous vraiment aux commandes ? », cela reviendrait à avoir vu cette guidance invisible et à se laisser mener par elle, plutôt que de vouloir à tous prix imposer à la vie une quelconque direction.  D’une certaine manière on pourrait dire qu’il n’y a rien à décider, il n’y a qu’à écouter la vie et suivre le sens qu’elle nous indique.
 
Voici un exemple apparu récemment, qui me concerne personnellement :
 
Réquisitionnée pour la crise du corona virus, voilà deux jours que je travaille à l’EHPAD où est hébergée ma grand-mère. Evidemment, je me suis arrangée pour intervenir dans son service et me permettre de la voir. En fauteuil roulant sans possibilité de se déplacer dans sa chambre et privée de tout contact avec sa famille depuis des semaines, elle déprime complètement. En me voyant, elle en a les larmes aux yeux !
Asthmatique, ma grand-mère fait également des pneumopathies à répétition : je la retrouve toussant sans cesse et étant tellement encombrée que j’en viens à craindre qu’elle se noie dans ses propres sécrétions ! A 92 ans, je suis très lucide sur ses chances de survie si le corona virus arrive dans son établissement.
Ces deux jours de travail ont été épuisants. Parler à travers un masque face à des personnes âgées, très souvent déficientes auditives, exige de monter la voix en permanence, alors que je suis très sujette aux maux de gorge. Ce haussement de ton m’irrite le pharynx et le larynx en permanence. Je sais que je ne vais pas pouvoir tenir longtemps, je reconnais déjà les signes annonciateurs de l’angine. Le port du masque empêche également de respirer correctement et occasionne des maux de tête. Je suis peut-être en train de vivre mes derniers jours avec ma grand-mère, l’enjeu est très important pour moi : je ne peux pas me permettre d’être malade maintenant.
Ce mercredi-là, je travaille toute la matinée et suis de repos l’après-midi. J’en ai grandement besoin ! Je passe mon temps à dormir, ce qui ne m’arrive jamais en journée. Je suis littéralement épuisée. Ma gorge est douloureuse et ma tête semble prise dans un étau. Je me repose et en fin d’après-midi, je sens une amélioration. Les maux de tête ont stoppé, la gorge reste douloureuse mais je reprends un peu d’énergie. Soudain j’ai l’élan de trier 3 petits tiroirs où sont entassés des vieux téléphones et des chargeurs depuis des années. L’activité sera courte et peu physique, je sens qu’elle est à ma portée. D’habitude, j’aurai laissé mon ami s’occuper de cela : tout ce qui touche de près ou de loin à l’informatique et la téléphonie n’est pas mon domaine. Je ne vais pas savoir à quoi correspondent tous ces fils et cables. Peu importe, je me lance. Je commence à trier tout ce bazar. Parmi les nombreuses prises, j’en remarque une particulièrement : la fiche ne correspond pas aux prises européennes. Je me dis qu’elle sort sans doute d’un précédent séjour à l’étranger… Je ne savais pas que j’en avais une, et je décide de la garder en me disant que cela pourrait servir pour un futur voyage, bien que nous ne voyagions plus qu’en Europe désormais. Puis je termine mon tri avec l’aide de mon ami.
 
Je passe une nuit difficile. J’appréhende fortement la journée de jeudi : vais-je retourner à l’EHPAD ? J’ai l’impression qu’il me faut choisir entre ma santé et celle de ma grand-mère, choix impossible qui m’angoisse fortement. Je me vois tourner en rond et alimenter mes peurs. Je décide de prendre juste une ou deux minutes pour me mettre à l’écoute de mon corps et m’octroyer une brève pause dans mon stress. C’est très court mais cela suffit à me « rebrancher ». Plutôt que de rester bloquer sur la décision à prendre, soudain je réalise que je n’ai qu’à prendre ma température. Le thermomètre décidera pour moi, car si j’ai de la fièvre, compte tenu du contexte et des symptômes de la veille, il me sera interdit d’entrer à l’EHPAD de toutes façons. Ma température s’avère plus basse que la normale, mais je n’ai pas de fièvre. Je vais donc pouvoir travailler. Cette question réglée, je commence à m’intéresser aux conditions qui me permettraient de vivre au mieux cette journée qui s’annonce très difficile.  Soudain me revient en mémoire un micro casque avec haut-parleur qu’avait laissé chez moi une de mes amies il y a 5 ans. Celui-ci qui traine depuis toutes ces années dans mon garage ! Je m’y dirige immédiatement et en fouillant un peu, je le retrouve assez facilement. Il s’agit d’un amplificateur de voix qu’elle utilisait alors pour animer des petites conférences. Euréka ! J’ouvre la boîte et découvre… que la prise n’est pas européenne et qu’il me faut un adaptateur : mon amie voyageait beaucoup à travers le monde à l’époque et avait dû acheter cet appareil aux Etats Unis…  
Or, « comme par hasard », il se trouve que la veille j’ai découvert ce type de prise dans un de mes tiroirs. Je tente le coup : oui, c’est exactement la prise qu’il me faut et le micro marche ! Je passerai la journée de jeudi à parler dedans et ma gorge évitera l’angine. De plus, la présence du micro éloigne très légèrement le masque de ma peau, permettant à l’air de mieux circuler. Je reviendrai beaucoup moins fatiguée de mon travail, sans maux de gorge ni de tête, et avec la conviction qu’il me sera désormais possible de tenir le coup pendant plusieurs semaines sans problème. Quant à ma grand-mère, je pourrais la voir suffisamment longtemps pour que son moral se restaure et que, comme par hasard, elle cesse de tousser toute la journée…
Il est évident pour moi, que si je n’avais pas trié ce tiroir la veille, j’aurai renoncé à ce micro immédiatement car je n’avais absolument pas connaissance de l’existence de cet adaptateur chez moi. Mais parce que je me connais désormais suffisamment pour repérer mes mécanismes de pensée stériles, que j'ai effectué un important travail de nettoyage intérieur pour les désamorcer ou ne pas me laisser entraîner par eux, je peux faire naître en moi un espace hors de tout contrôle et volonté. De cet espace naissent alors certains élans ou intuitions que je peux commencer à écouter et suivre.
En réalité, ces voix intérieures sont là en permanence, mais nous y sommes sourds. Pris dans nos préoccupations, dans nos pensées, elles n’ont pas la place suffisante pour pénétrer notre esprit. Notre discours intérieur et nos émotions interviennent comme un véritable barrage qui leur bloque le passage. Et quand bien même certaines arrivent à s’infiltrer, elles sont vite interprétées par notre mental et détournées de leur but premier.
 
Cet exemple est intéressant car il est assez évident d’imaginer ce qui se serait produit si je n’avais pas écouté cette petite voix intérieure : je serai tombée malade tôt ou tard et je n’aurai plus pu voir ma grand-mère, qui se serait certainement enfoncée dans sa dépression. J’aurai été doublement perdante…
 
 
 

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April 13th, 2020

13/4/2020

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