Nathalie Chiesa, Thérapeuthe à Neuville. Spécialiste couple, approche du ressenti thérapeutique selon Darshan. Méthode du Rêve Eveillé Libre.
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Comment prendre une bonne décision ?

14/4/2020

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​Souvent nos décisions proviennent de réactions émotionnelles : la peur, la colère, le désespoir… en sont à l’origine. Ces décisions-là sont plutôt rapides car impulsives. Elles proviennent fréquemment de mécanismes intérieurs ou de schémas inconscients qui nous manipulent et qui doivent être dévoilés. Les conséquences de ces décisions font partie de ce jeu et leurs effets, souvent néfastes, constituent un signal qui nous indiquent qu’un travail de nettoyage intérieur doit être entrepris. Celui-ci nous permettra au passage de comprendre notre fonctionnement et de ne pas retomber dans le même piège si une situation similaire venait à se représenter.
En dehors de ces décisions émotionnelles, lorsque nous sommes face à un choix, nous prenons en général un certain temps de réflexion : nous cherchons à prendre la « bonne décision ». Plus ce choix est important à nos yeux, plus la décision s’avère longue et difficile à prendre. Et parfois nous tergiversons sans fin, balançant d’un coté ou de l’autre, sans pouvoir aller dans un sens donné.
Par « la bonne décision », nous sous-entendons par-là celle qui nous sera la plus favorable, celle qui débouchera sur la situation la plus confortable. Mais voilà, nous n’avons pas de boule de cristal et quelque soient nos tergiversations, elles ne reposent que sur les hypothèses et des suppositions. L’avenir ne pouvant jamais être garanti, nous ne pouvons pas avoir une exigence sur le résultat de nos choix : même avec toutes les précautions possibles, les conséquences futures de nos choix présents restent incontrôlables.
Donc en réalité, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision en terme de résultat, il n’y a que celle que l’on prend et que l’on va devoir assumer.
Enfin, il y a les décisions « intuitives ». Celles-là se basent sur notre ressenti profond, mais encore faut-il que ce ressenti ait été suffisamment « nettoyé » de tout ce qui le pollue et l’encombre : c’est-à-dire que les mécanismes inconscients qui nous gouvernent aient été suffisamment vus et désinvestis pour permettre un lâcher-prise. Si l’on s’en réfère à mon article « sommes-nous vraiment aux commandes ? », cela reviendrait à avoir vu cette guidance invisible et à se laisser mener par elle, plutôt que de vouloir à tous prix imposer à la vie une quelconque direction.  D’une certaine manière on pourrait dire qu’il n’y a rien à décider, il n’y a qu’à écouter la vie et suivre le sens qu’elle nous indique.
 
Voici un exemple apparu récemment, qui me concerne personnellement :
 
Réquisitionnée pour la crise du corona virus, voilà deux jours que je travaille à l’EHPAD où est hébergée ma grand-mère. Evidemment, je me suis arrangée pour intervenir dans son service et me permettre de la voir. En fauteuil roulant sans possibilité de se déplacer dans sa chambre et privée de tout contact avec sa famille depuis des semaines, elle déprime complètement. En me voyant, elle en a les larmes aux yeux !
Asthmatique, ma grand-mère fait également des pneumopathies à répétition : je la retrouve toussant sans cesse et étant tellement encombrée que j’en viens à craindre qu’elle se noie dans ses propres sécrétions ! A 92 ans, je suis très lucide sur ses chances de survie si le corona virus arrive dans son établissement.
Ces deux jours de travail ont été épuisants. Parler à travers un masque face à des personnes âgées, très souvent déficientes auditives, exige de monter la voix en permanence, alors que je suis très sujette aux maux de gorge. Ce haussement de ton m’irrite le pharynx et le larynx en permanence. Je sais que je ne vais pas pouvoir tenir longtemps, je reconnais déjà les signes annonciateurs de l’angine. Le port du masque empêche également de respirer correctement et occasionne des maux de tête. Je suis peut-être en train de vivre mes derniers jours avec ma grand-mère, l’enjeu est très important pour moi : je ne peux pas me permettre d’être malade maintenant.
Ce mercredi-là, je travaille toute la matinée et suis de repos l’après-midi. J’en ai grandement besoin ! Je passe mon temps à dormir, ce qui ne m’arrive jamais en journée. Je suis littéralement épuisée. Ma gorge est douloureuse et ma tête semble prise dans un étau. Je me repose et en fin d’après-midi, je sens une amélioration. Les maux de tête ont stoppé, la gorge reste douloureuse mais je reprends un peu d’énergie. Soudain j’ai l’élan de trier 3 petits tiroirs où sont entassés des vieux téléphones et des chargeurs depuis des années. L’activité sera courte et peu physique, je sens qu’elle est à ma portée. D’habitude, j’aurai laissé mon ami s’occuper de cela : tout ce qui touche de près ou de loin à l’informatique et la téléphonie n’est pas mon domaine. Je ne vais pas savoir à quoi correspondent tous ces fils et cables. Peu importe, je me lance. Je commence à trier tout ce bazar. Parmi les nombreuses prises, j’en remarque une particulièrement : la fiche ne correspond pas aux prises européennes. Je me dis qu’elle sort sans doute d’un précédent séjour à l’étranger… Je ne savais pas que j’en avais une, et je décide de la garder en me disant que cela pourrait servir pour un futur voyage, bien que nous ne voyagions plus qu’en Europe désormais. Puis je termine mon tri avec l’aide de mon ami.
 
Je passe une nuit difficile. J’appréhende fortement la journée de jeudi : vais-je retourner à l’EHPAD ? J’ai l’impression qu’il me faut choisir entre ma santé et celle de ma grand-mère, choix impossible qui m’angoisse fortement. Je me vois tourner en rond et alimenter mes peurs. Je décide de prendre juste une ou deux minutes pour me mettre à l’écoute de mon corps et m’octroyer une brève pause dans mon stress. C’est très court mais cela suffit à me « rebrancher ». Plutôt que de rester bloquer sur la décision à prendre, soudain je réalise que je n’ai qu’à prendre ma température. Le thermomètre décidera pour moi, car si j’ai de la fièvre, compte tenu du contexte et des symptômes de la veille, il me sera interdit d’entrer à l’EHPAD de toutes façons. Ma température s’avère plus basse que la normale, mais je n’ai pas de fièvre. Je vais donc pouvoir travailler. Cette question réglée, je commence à m’intéresser aux conditions qui me permettraient de vivre au mieux cette journée qui s’annonce très difficile.  Soudain me revient en mémoire un micro casque avec haut-parleur qu’avait laissé chez moi une de mes amies il y a 5 ans. Celui-ci qui traine depuis toutes ces années dans mon garage ! Je m’y dirige immédiatement et en fouillant un peu, je le retrouve assez facilement. Il s’agit d’un amplificateur de voix qu’elle utilisait alors pour animer des petites conférences. Euréka ! J’ouvre la boîte et découvre… que la prise n’est pas européenne et qu’il me faut un adaptateur : mon amie voyageait beaucoup à travers le monde à l’époque et avait dû acheter cet appareil aux Etats Unis…  
Or, « comme par hasard », il se trouve que la veille j’ai découvert ce type de prise dans un de mes tiroirs. Je tente le coup : oui, c’est exactement la prise qu’il me faut et le micro marche ! Je passerai la journée de jeudi à parler dedans et ma gorge évitera l’angine. De plus, la présence du micro éloigne très légèrement le masque de ma peau, permettant à l’air de mieux circuler. Je reviendrai beaucoup moins fatiguée de mon travail, sans maux de gorge ni de tête, et avec la conviction qu’il me sera désormais possible de tenir le coup pendant plusieurs semaines sans problème. Quant à ma grand-mère, je pourrais la voir suffisamment longtemps pour que son moral se restaure et que, comme par hasard, elle cesse de tousser toute la journée…
Il est évident pour moi, que si je n’avais pas trié ce tiroir la veille, j’aurai renoncé à ce micro immédiatement car je n’avais absolument pas connaissance de l’existence de cet adaptateur chez moi. Mais parce que je me connais désormais suffisamment pour repérer mes mécanismes de pensée stériles, que j'ai effectué un important travail de nettoyage intérieur pour les désamorcer ou ne pas me laisser entraîner par eux, je peux faire naître en moi un espace hors de tout contrôle et volonté. De cet espace naissent alors certains élans ou intuitions que je peux commencer à écouter et suivre.
En réalité, ces voix intérieures sont là en permanence, mais nous y sommes sourds. Pris dans nos préoccupations, dans nos pensées, elles n’ont pas la place suffisante pour pénétrer notre esprit. Notre discours intérieur et nos émotions interviennent comme un véritable barrage qui leur bloque le passage. Et quand bien même certaines arrivent à s’infiltrer, elles sont vite interprétées par notre mental et détournées de leur but premier.
 
Cet exemple est intéressant car il est assez évident d’imaginer ce qui se serait produit si je n’avais pas écouté cette petite voix intérieure : je serai tombée malade tôt ou tard et je n’aurai plus pu voir ma grand-mère, qui se serait certainement enfoncée dans sa dépression. J’aurai été doublement perdante…
 
 
 

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